Averia : Seki : Tome 1 par Patrice Cazeault / Éditions ADA
[Cette critique est tirée de l’entrevue Primeur : L’entrevue Averia, la liberté d’un peuple ou la rage au cœur]
Mon résumé
Il y a 20 ans, une guerre faisait rage sur la planète d’Averia. La colonie humaine qui y vivait a été conquise par les Tharisiens.
Pour Seki, une jeune universitaire en science, il s’agit d’un pan de l’histoire passé, une brèche qui doit rester fermée à jamais pour le bien d’un peuple qui cohabite pacifiquement. Pourtant, Myr, sa jeune sœur de 14 ans, la rage au cœur, voit les Tharisiens comme le peuple d’envahisseur qui doit être renversé une bonne fois pour toutes.
Que se passera-t-il lorsque Seki se verra contre toute attente mêlée à un groupe de résistants ayant fait exploser une bombe ? Jusqu’où Myr poussera sa rancœur vis-à-vis des Tharisiens alors que le soulèvement s’annonce parmi les humains ?
Deux jeunes filles d’une même famille, une profonde douleur refoulée, 2 peuples encore écorchés… comment faire cesser le tourbillon de tourmentes dans lequel tous semble vouloir s’engouffrer ?
Mes commentaires
Comme je l’ai dit précédemment, on découvre le récit d’Averia à travers les yeux de Seki et Myr sans compter les ajouts ponctuels (et original) du journaliste Charal Assaldion qui commente l’actualité sur la planète. Malgré l’absence des habituels chapitres, la rotation des narrateurs et la division en trois parties, donne un rythme à l’histoire et reste facile à lire.
L’auteur souligne à quel point il est important pour lui d’appuyer ses écrits sur des personnages forts ainsi que sur leur valeur au centre du tumulte. Je pense que son travail à ce niveau est excellent.
Seki amène une note plus noble à l’histoire puisqu’elle représente la grande pacifique et reste protectrice des siens. On ne tombe cependant pas dans un personnage fade puisque l’on découvre tranquillement qu’une certaine froideur se cache dans son cœur… La gravité des gestes qu’elle devra poser, son sentiment d’impuissance devant les événements qui déboulent fera naître une forte dualité, c’est ce qui gardera le lecteur captivé par cette jeune étudiante.
Myr est tout de même devenu mon personnage préféré, j’aurai sans doute un grand plaisir à découvrir le tome 3. Dans le cas présent, le lecteur est transporté dans les tumultes d’une adolescente torturée par son autodestruction intérieure, elle canalise cette grande colère dans une vengeance contre les Tharisiens. Qu’est-ce qui l’a poussé dans ce sentiment d’injustice et de haine face au peuple Tharisien et surtout jusqu’où va-t-elle aller dans son combat ?
Pour ce qui est de l’influence de l’histoire des peuples et de la guerre qu’ils ont vécue, il est évident qu’une grande importance lui est accordée ce qui cause parfois un ralentissement dans l’enchaînement, mais donne tout de même toute son ampleur aux enjeux de la finale de ce premier tome. Les toutes dernières pages manquent un peu de croustillant pour un livre qui s’ouvre sur une série, contrairement au tome 2 qui nous laisse dans un suspense plus insoutenable.